Pokemon

Pokémon Rouge et Bleu : la nostalgie à l'état brut

Comment un jeu sorti vers la fin de la vie de la Game Boy, assez sujet aux bugs et dont l'histoire n'allait pas au-delà du minimum syndical, a-t-il pu devenir la plus grande marque de la pop culture mondiale ? Oui, on parle bien de Pokémon, développé par le studio Game Freak de Satoshi Tajiri, totalement inconnu à l'époque, et lancé au Japon en 1996. Et qui fait aujourd'hui plus de chiffre d'affaires que Star Wars, Marvel Cinematic Universe et Grand Theft Auto réunis ! Enfin, ce n'est pas ce qui nous occupe ici. Parce que Pokémon, avec son mélange d'adorables mini-monstres que l'on peut attraper, entraîner et utiliser dans des combats, et l'idée géniale de répartir lesdites bestioles dans différents jeux qu'on doit ensuite échanger en reliant les consoles avec un câble, on connaît. Probablement même si on n'y a jamais joué. On ne mentionne tout ça que dans un souci d'exhaustivité, car pour l'instant tout ce qu'on veut c'est se plonger dans la nostalgie.

Nos plus beaux souvenirs d'enfance

Rares sont les séries de jeux qui nous rappellent aujourd'hui des souvenirs d'enfance aussi positifs que Pokémon. Quand on pense à la rapidité avec laquelle les versions Rouge et Bleue nous ont cueilli·es à l'époque ! Comment il a fallu choisir un Pokémon parmi les trois dès le début du jeu. (Et bien sûr, on choisissait Carapuce, qui, et c'était prouvé scientifiquement, a les meilleures chances contre tous les champions d'arène du jeu et, accessoirement, est de loin le plus mignon). Comment on a rencontré notre ennemi juré, auquel on pouvait même donner le nom qu'on voulait, ce qui faisait monter la rivalité à un niveau incommensurable ! Comment, petit à petit, on a découvert le monde du jeu et ses mécanismes. Et, sur ce point, on était sacrément guidés. Jusqu'au moment où le monde devenait soudain plus ouvert, nous laissant plus de liberté. Alors on a dû apprendre par tâtonnement ce que des attaques telles que « Hurlement », « Grimace » ou « Enroulement » faisaient réellement aux adversaires. Ou ce que pouvait bien être une fichue « capsule secrète ». Puis, on a vaincu nos premiers champions d'arène. On a croisé notre premier Pokémon Légendaire. Et on discutait de tout ça avec nos copains, tout en déplaçant des Pokémon d'une console à l'autre, avec le câble, pour compléter nos Pokédex. Et ces mêmes amis avaient entendu des rumeurs au sujet d'un Pokémon secret appelé Mew. Ce qui, en l'absence d'Internet, est longtemps resté un mystère insondable qui n'a fait qu'entretenir le succès de Pokémon.

Immersion totalement dans le monde des Pokémon

Aujourd'hui encore, on aime se plonger dans le monde des Pokémon, en particulier ceux des premières générations. Et c'est plus facile que jamais ! On peut toujours allumer notre vieille Game Boy et y glisser notre cartouche de la version Bleue. (Les joueurs riches se tourneront même vers une Analogue Pocket ?) Se regarder encore une petite fois quelques épisodes de la série animée et suivre Sacha, Ondine et Pierre dans leurs aventures. Lancer le Pokérap à fond les ballons sur YouTube. Ou plus sobrement : afficher ouvertement notre amour des Pokémon en les intégrant à notre quotidien. Avec des produits dérivés Pokémon, bien sûr ! Rien de plus facile que d'enfiler un T-shirt arborant notre Pokémon (de départ) préféré. Peut-être même que d'autres fans nous arrêterons dans la rue pour en discuter ? On se perdra dans un long débat sur les Pokémon les plus cools et on deviendra amis pour la vie. Ou ennemis, ça dépend. On peut aussi égayer son canapé avec des peluches et son bureau avec des figurines de collection pour attirer la jalousie de ses visiteurs. Que l'on apaisera ensuite avec des gaufres faites maison en forme de Poké Ball. Les possibilités offertes par l'univers merchandising Pokémon sont au moins aussi variées que les Pokémon eux-mêmes. Et comme chacun sait, les Pokémon sont hyper-nombreux. Et ils le sont de plus en plus. Désolé, il faut qu'on vous laisse. On vient de tomber sur un Métamorph sauvage.